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Pozycja La France, la Pologne et l’«esprit de Locarno» dans le projet de pacte oriental (1933–1934)(Oficyna Wydawnicza AFM, 2022) Dessberg, FrédéricLa faiblesse de l’alliance militaire franco-polonaise s’explique par des intérêts nationaux divergents en matière de sécurité. Pour la France, la priorité est donnée aux défis posés par les menaces émanant de l’Allemagne, alors que pour la Pologne, ces défis sont essentiellement liés à la Russie soviétique. En conséquence, une ambiguïté est apparue dans la coopération militaire franco-polonaise, d’autant plus que la France préférait un système de sécurité collective et la Pologne des accords bilatéraux. La France a sécurisé ses frontières avec l’accord de Locarno, tandis que pour l’Europe centrale, elle souhaitait un accord de sécurité collective impliquant l’URSS. Dans le même temps, la conclusion par la Pologne d’un pacte de non-agression avec l’URSS est l’occasion pour la France de limiter ses engagements en matière d’alliance, qui doivent être concrétisés par le projet de pacte oriental – rejeté par la Pologne – en tant que «Locarno oriental». La question du projet a cependant révélé les limites du système de sécurité collective de la Société des Nations et, bien qu’il ne remette pas formellement en cause l’alliance existante, il a éloigné la Pologne et la France.Pozycja L’alliance franco-polonaise et la montée des périls dans la seconde moitié des années 1930(Oficyna Wydawnicza AFM, 2022) Davion, IsabelleLa France a considéré l’alliance franco-polonaise de 1921 comme un élément d’un système de sécurité collective prévoyant une concertation avec la Tchécoslovaquie en cas d’agression allemande. Sa position a également évolué en raison du manque de coordination entre le Quai d’Orsay et l’État-major, car il est impossible de concilier le réseau d’alliances en Europe centrale avec la préparation d’une guerre strictement défensive. Le système de sécurité collective se dégrada dans les années 1930 et se déforme de plus en plus par la suite. Le droit des peuples à l’autodétermination fut instrumentalisé dans la crise de la minorité polonaise en Tchécoslovaquie qui s’intensifia à partir de 1937. Le potentiel de coopération franco-polonaise s’est considérablement réduit lors de la crise des Sudètes. Bonnet chercha à rendre la partie polonaise responsable afin de disculper la France et de justifier sa propre attitude conciliante à l’égard de Munich. Au Quai d’Orsay, en revanche, des tendances conscientes de la dévastation de la relation franco-polonaise cherchèrent à évaluer ce qu’il est possible d’en sauver.